Vos prédécesseurs au MEDDE pendant trois ans, et vous-même qui dirigez ce même ministère, renommé MEEM, depuis juin 2014, n’avez jamais appliqué l’intégralité de la loi 2 011 – 835 du 13 juillet 2011, plus précisément les articles 2 et 4 prévoyant la création d’une commission nationale d’orientation, de suivi et d’évaluation des techniques d’exploration et d’exploitation, ainsi que la mise en œuvre d’expérimentations scientifiques réalisées sous contrôle public. Nous observons, qu’à ce jour, rien n’a été fait.

Pourquoi l’idéologie politique prend-elle le pas sur la recherche et ne fait confiance ni à la science ni aux hommes ?

Votre ministère est-il au-dessus des lois ?

C’est gravissime dans une nation dite démocratique.

Le SCGH (Service de Conservation des Gisements d’hydrocarbures), l’ancêtre du BEPH, est une institution stratégique qui a été mise en place par le général de Gaulle en 1958. Elle est aujourd’hui totalement désossée de ses prérogatives qui étaient de gérer, valoriser et promouvoir le domaine minier hydrocarbures français.

En effet, nous avions pour habitude de récupérer sur le site internet du BEPH (portail d’accès officiel), les informations mensuelles professionnelles concernant le domaine minier français, pour diffusion auprès de tous nos adhérents.

Or, depuis le début de l’année, selon vos instructions, plus aucune information n’est diffusée sur le site, et seules les sociétés détentrices de titres miniers d’hydrocarbures ont désormais accès au bulletin d’information mensuel. Par ailleurs, plus aucune information sur les permis miniers n’est diffusée ou mise à jour sur le site du ministère.

Au niveau ministériel, cette discrimination et cette omerta sont gravissimes.

La transparence, la concertation, sont des slogans de propagande utilisés par votre ministère, mais qui sont complètement dévoyés ; pour ce qui nous concerne, vous n’avez jamais répondu à aucun de nos courriers, préférant le mutisme au dialogue ou la langue de bois à la vérité.

Notre Amicale, qui fête cette année ses 30 ans d’existence, est de notoriété nationale et internationale reconnue, elle mérite le respect et autant de considération que les collectifs de la bien-pensance que vous choyez.

La transition écologique dont vous êtes devenue l’égérie, ne pourra se faire, que vous soyez d’accord ou pas, sans l’apport des énergies fossiles, qui depuis plus d’un siècle ont contribué au progrès de l’humanité et apporté un confort dont tous, y compris vous-même dans vos multiples déplacements aériens actuels par exemple, bénéficient quotidiennement.
Un rapport que vous avez commandé vient de proposer de remplacer les centrales au charbon par des centrales au gaz ; chacun sait que ces centrales, dites d’appoint, sont indispensables pour compenser le caractère intermittent des énergies éoliennes et photovoltaïques dont vous multipliez les projets de déploiement.
D’où viendra ce gaz ?

Nous attendons avec impatience une réponse aux interrogations posées dans ce courrier et vous informons que, compte tenu de la gravité des décisions que vous avez prises, nous rendons cette lettre publique.

Veuillez croire, Madame le Ministre, à nos respectueux sentiments.

Jacques Sallibartant
Président