Le Parlement européen a renoncé à inclure le gaz de schiste à la faveur de négociations informelles avec les Etats, comme le Royaume Uni, le Danemark, la Pologne ou la Roumaine, fervents partisans de l'exploitation de cette ressource.


La France et la Bulgarie, au contraire, ont interdit la fracturation hydraulique ou hydrofracturation, et l'Allemagne l'a bannie dans les zones riches en eau de son territoire.


L'absence d'obligation au niveau européen n'empêchera pas les Etats le souhaitant d'imposer à leur niveau des études d'impact. Et l'exploitation et la recherche de gaz de schiste devraient faire l'objet d'une législation européenne spécifique, ultérieure.


Le rapporteur du texte, le libéral-démocrate italien Andrea Zanoni s'est prévalu qu'en échange, pour les activités soumises aux études d'impact, le Parlement a atteint son objectif: élever les normes de qualité en ce qui concerne la santé humaine et l'environnement et ce malgré la forte résistance de plusieurs Etats.


Le texte prévoit la prise en compte de nouveaux facteurs environnementaux, et des règles plus strictes pour prévenir les conflits d'intérêt ou limiter les recours aux dérogations.


Mais pour Michèle Rivasi, la pression exercée par l'industrie pétrogazière et l'opposition de certains États membres à un encadrement trop rigoureux de l'exploitation des gaz et huiles de schiste ont eu raison des préoccupations environnementales des citoyens et des députés européens.

(©AFP / 12 mars 2014 18h29)